Le travail peut être source de plaisir mais aussi de souffrance, avoir un impact sur la santé psychique. Au niveau social, il contribue à la santé en permettant de partager des expériences, de s’impliquer dans des activités pour l’intérêt collectif, d’obtenir un statut social, une place dans la société et donc influe fortement sur l’identité.
Une situation au travail mise à mal où la reconnaissance du travail réellement accompli est absente, où les espaces d’échanges entre collègues sur l’organisation du travail, la beauté du travail inexistants ou insuffisants peuvent conduire à une atteinte de la santé des salariés. L’absence de soutien social et l’isolement vont augmenter ces effets sur la santé.
Freudenberger (1975) a été le premier à introduire la notion de « burnout » en faisant référence à un sentiment de brûlure interne, évoquant un épuisement des ressources physiques, mentales et émotionnelles, émergeant lorsqu’une personne se retrouve en proie à une fatigue professionnelle.
Le burnout est désormais officiellement reconnu comme « phénomène lié au travail ». Le burn-out n’est pas une maladie mais plus généralement un « phénomène associé à l’emploi ou au chômage ». L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) le reconnaît comme une conséquence d’une situation de stress professionnel chronique.
Le burnout est caractérisé par trois dimensions :
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un sentiment de perte totale d’énergie (épuisement) ;
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une prise de distance importante vis-à-vis de son travail, un accroissement des émotions négatives ou de cynisme (lassitude, scepticisme, pessimisme) ;
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une perte d’efficacité professionnelle.
Quels sont les signes d'un burnout ?
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des signes physiques : fatigue permanente, mal de dos, insomnies, migraine, maux de ventre...
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une souffrance psychique : vide émotionnel, anxiété, irritabilité, tendance à s’isoler, difficultés de concentration, sentiment d’être dépassé par les événements, démotivation...
Un de mes enseignants répétait inlassablement que c'est le travail qui est malade, pas les travailleurs !